Ce qui est intéressant ici c’est la plaidoirie de son avocate. Payée certes une fortune. Elle détaille le cas de Bedos. Toi, moi, mon voisin, on est tous persuadés que Bedos est un énorme queutard. Célèbre. Bonne gouaille. Bonne gueule. Bof. Vous jugez. Mais sûrement qu’il a du avoir dû succès dans ses affaires et du succès dans ses amours. Il a dû faire pas mal de choses plutôt moyennes.  Et là c’est juste moi qui juge. Qui n’en sait rien mais qui n’ai pas trop d’affection pour ce gars assez chanceux assez privilégié dans la vie. Et ça vient d’un type qui a eu aussi son lot de privilèges. 

Et le jugement c’est un peu pour sa vie. Toi Bedos qui a dû avoir pas mal de joies, d’argent, de réussite et dont le travail consiste à créer des histoires, à s’amuser, tourner des films et fréquenter le gotha parisien. Toi on te hait. C’est important que tu le sâches.
Après certains t’aime. Donc ça va, t’es bienggggggg y’a pas de souci à se faire.
On te hait car on en chie de la vraie vie, celle grise, celle dûre, celle où l’on ne séduit pas sa prochaine compagne sur un plateau de télé. 

Je pense à cet épisode avec Mathilde Warnier, maintenant actrice, lol, qui avait posé une question jugée impertinente par l’accusé. Et là, joute verbale qui s’en suit. . Puis sourires coquins. Puis c’est un couple.  Puis elle devient actrice, of course, “je sais pas qui est la plus pute entre vous et moi” restera la phrase la plus vraie de l’échange.

Là Bedos on se dit quel véritable enculé, celui qui n’a jamais connu de dimanche soir, veille de la grise semaine, ou de lundi matin, triste et désabusé dans le métro qui hurle.

Alors le droit et l’avocate qui charge 3000 euros de l’heure pour défendre ta pauvre carrière, ton nom, eh bien l’état de droit et la société civile se délecte de ton accusation. De toutes tes mains au cul, tes coups d’un soir faciles sur le compte de ton statut. 

J’accuse et j’en sais rien de ce que t’as fait. 

Mais j’ai un sentiment puissant sur ce que tu as pu faire avant. 

Et ce que tu es. Et cette chance elle se paye peut être. 

Injustement. Comme ta vie et ta chance. Injustes. 

Vous n’êtes pas dans le monde réel. Désolé de vous l’apprendre. Et votre vie, votre argent, vos privilèges, vous les payez le prix fort, celui de l’injustice.

Un gueux. 

ça c’est cadeau.

Ghislain blique for the win. https://www.instagram.com/p/DBgwqPtgys3/?hl=fr