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Amy Schumer : Growing is dope. - (read in ENG & FR)

After not liking Iliza : Elder Millennial (7.2 on imdb), I just loved Amy Schumer: Growing (5.3 on imdb)

This makes no sense with the rest of the IMDB population but I almost prefer it like that.
American people are some of the dumbest on earth so I’ll happily disagree with your comedy tastes. AH !

Amy is amazing in this 2019 special, raw, honest, in love and still the same, that was a really good surprise to me as I’m not an hardcore fan of hers. I just laughed out loud watching this special, which is something I rarely do now that I’ve been watching stand up like a freak for the last 5 years.

GOLD. My score 8/10

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Après avoir détesté le special de Iliza Elder Millennial qui obtient 7.2 sur IMDB, je viens de prendre un plaisir fou à mater celui de Amy Schumer Growing qui lui s’en sort avec une note de 5.3 sur IMDB…

ça n’a pas de sense et ne s’aligne pas du tout avec la communauté imdb mais je préfère. Je considère encore les ricains comme les imbéciles du globe. (cf. Donald T à leur tête) donc je suis très heureux d’être en désaccord avec eux. AH !

Amy est incroyable, honnête, brute et toujours la même. Je suis le premier surpris d’avoir adoré car je ne suis pas un fan inconditionnel mais j’avais trouvé sa série Inside Amy S… vraiment bonne.
J’ai ris de vive voix en regardant ce special, chose qui n’arrive que très rarement après avoir passé tellement de temps à mater du Stand Up ces 5 dernières années.

OR. Je donne 8/10

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Come on back this way.

J'écoute Jack Ladder - COME ON BACK THIS WAY et là un insecte tombe de mes cheveux sur mon sweatshirt gris, et la musique, le synthé, cette nostalgie me mets au bord des larmes, quand je regarde cet étrange bête qui se ballade sur ma poitrine, sur mon pull gris, et mes yeux humides suivent le chemin simple de cette chose que je ne reconnais pas. C'est un joli moment, moi, triste et qui essaye de ne pas retenir mes larmes, tout en observant cet être inconnu et joli, tombé du ciel, du plafond ou de mes cheveux pour venir danser sur moi et sur cette chanson. 

Tarte aux poissons

Après la pire heure passée dans le café Joe and the juice à Stansted pour cause de mauvais goût musical et pauvre audition de la part du staff, je m'installe au Wetherspoon "Le moulin". 

Joe and the juice c'est des jeunes anglais au service qui te mettent une musique atroce de boîte de nuit au même volume que cette dernière. Les mecs sont tatoués et se prennent pour Tom cruise dans Cocktail. Il jongle avec les ingrédients des jus de légumes comme si il allait te faire un cosmopolitain, et que je suis en jupe du samedi soir à le regarder comme s'il était magicien. Non mais vraiment le pire endroit, les mecs doivent être au summum de la bêtise pour pas ressentir que l'intégralité des clients détestent leurs goûts musicaux et plus encore le volume auquel ils passent leurs playlist. 

Je demande à mon voisin si sa tarte aux poissons était bonne, surpris par ce contact humain hors écran, il me répond que oui, "ravi d'avoir pu vous aider" il finit par marmoner, pas vraiment content. 

Je veux passer commande à un serveur qui me dit que je dois faire ça au bar. En y allant, je hais l'angleterre pour ce type qui ne peut pas juste me répondre simplement si sa tarte était bonne, juste un un sourire. Puis je vois tout l'alcool sur les tables des clients, les bières et la boisson qui témoigne de la tristesse d'un pays et de ses habitants. Je commande une San Pe citron et paye pour une tarte en indiquant mon numéro de table. 

En revenant m'asseoir, le type à côté de moi me demande en souriant "did you get it ? the fish pie ?" il me sourit cette fois-ci et je lui réponds que oui tout en lui levant le pouce. 
Je hais un peu moins l'Angleterre. 

 

La panthère Noire

C’est le problème, quand ça va mal, tu peut être sur de sentir que la bête rode. Il y a une odeur remarquable, une présence certaine du monstre. Elle est là, pas de doute, le noir monte. 

Une clope peut faire cet effet, souffler toute la noirceur que tu possède et la contenir dans ta gorge, dans tes poumons pour la souffler sur ta propre face dans la forme d’un fauve. 

Le mieux c’est d’essayer d’embrasser ce mal, de respirer cette fumée. Cours vers la bête et ne cours pas comme un con pour tenter de fuir, elle te rattrapera pour sûr. N’essaye pas de l’éviter à tout prix, à coup de joint, de pilules et d’alcool pour essayer de la contenir, crois moi, ce sera pire, ça va lui donner faim. Alors encaisse, accepte qu’elle te bouffe un peu, qu’elle morde dans ta chair et te laisse quelques cicatrices, c’est à celles-ci qu’elle reconnaîtra que tu sais encaisser. Gagne son respect en prenant sur toi pour souffrir de la façon la plus normale, pleinement, face à la bête, dos au mur. 

Y a pas d'échappatoire à la douleur, juste du temps gagné à coup de pilules, des petites minutes où l’on grappille sur le vide, on s’engage plus profond dans la grotte sans savoir qu’il n’y a pas d’issue. La bête noire, elle, avance doucement, pleine, d’émotions et d'obscurité, mais pleine. Je préfère ce plein de noirceur qu’un immense vide de rien. 

Alors tu fais comment ? Pour le moment tu sondes le vide, la taille du monstre, regarde sa profondeur, jusqu’où tu peux te laisser bouffer et explorer les limites de son appétit pour ton noir épais. 

ça va vraiment mal, mais je commence à gérer et à la connaître cette noirceur, à vivre avec et à ne pas essayer de la dompter comme une bête sauvage, dressée pour divertir les autres, spectacle quotidien. Non, juste marcher avec, l’observer et la décrire. Noter précisément son comportement, sa manière de se déplacer, son regard qui me transperce le bide. Je l’ai crée alors autant la connaître. Je suis immobile, je prends des notes et j’observe comment la bête se déplace, son comportement. Je la laisse à l’état brut, sauvage. Cette noirceur brille dans son élément, en moi, ne la caresse pas, ce n’est pas ton clebs c’est un animal dangereux et sublime, il vivra longtemps à condition de ne pas le tuer.

C’est ce que certains cherchent à faire, mettre fin au règne animal pour prendre le contrôle sur cette nature sauvage et obscure. Tuer le règne de l’animal. Ils consultent, prennent tous les jours la pilule qui va euthanasie gentiment ce beau monstre. Et alors ils deviennent des petites bêtes innocentes et insouciantes, sachant que le loup ne rode plus, l’esprit en paix à paître tranquille. 


Ils ne savent pas ce qu’ils brisent, cet équilibre naturel. La jungle sublime qui rayonne à l’intérieur, un équilibre précaire, un chaos magnifique. La loi de la jungle, leur jungle. 

C’est tout une chaîne qu’ils mettent en péril, car sans danger, ils viennent de se mettre en cage, à l'abri dans un zoo. Ils refusent la vie sauvage, leur état naturel, pour se rassurer dans un environnement qui n’est pas le leur, à l’abri de la bête ou complètement débarrassé de tout danger. 


Mais moi je préfère vivre sans barbelé pour protéger mon troupeau, être au grand air et savoir consciemment que la bête rôde, sentir sa présence et lui faire savoir que je n’ai pas peur, que je la connaît. Elle se nourrit de ma peur et de mes angoisses, elle est cette angoisse. Alors je la regarde dans les yeux, je partage un même territoire et parfois je la laisse rentrer dans ma zone. 

Mais comme c’est bon de savoir que je vis avec ce monstre, que je n’ai pas peur de lui mais s’il me rend misérable. Je suis entier. elle n’a pas eu ma peau.

Les poumons et le coeur

J’ai commencé cette cigarette, celle qui t’arrache les poumons et le coeur avec, celle que tu commences et sur laquelle tu tires comme si la balle était dans le canon, au bout du tunnel. Mais t’as pas le cran, tu peux juste allumer la flamme, c’est un début. 


Alors, pour toutes les autres cigarettes, la première bouffée de fumée siffle et fait venir la noirceur de ton âme.

Commencer à fumer en allant mal, vouloir mourir doucement, accélérer le processus. Prendre le contrôle, un peu. Toujours trouvé ça con de fumer pour les autres, alors j’ai décidé de fumer au pire moment de ma vie, quand ça allait mal, très mal. Idées noires et fumée grise, goût de tabac et tête qui tourne, visions obscure.